Petite piqûre de rappel...
A l'occasion d'un salon bio organisé dans notre département, l'école Montessori où nous espérons pouvoir scolariser Lulu l'année prochaine (si elle déménage un peu plus près de chez nous, croisons les doigts) nous avait invité à venir assister à une petite conférence sur le thème "Quels enfants laisserons-nous à la terre ?". Ni une, ni deux, nous avons donc déposé lulu chez ses grands-parents et nous sommes arrivés, en retard - bibouillou family oblige -, à la conférence.
Bon dans un sens tant mieux, le début de la discussion étant "occupée" par une dame qui expliquait une histoire assez space de "couleurs"... un coup d'œil vers le doudou et un "tu m'déteste ?"... m'a rassuré sur le fait qu'après 15 ans je le connais vraiment très bien... Bon la dame en rose n'étant pas trop notre trip, on a gentiment attendu qu'elle termine et passe la parole aux autres intervenantes. Et là, bah, comme toujours, passionnant !
Deux intervenantes : l'une formatrice Montessori, l'autre animatrice d'ateliers des parents (sur la communication non-violente, le fameux "parler pour que les enfants écoutent !)
La première a donc expliqué en quoi consiste la pédagogie montessori et surtout, en quoi, elle prépare pour demain des adultes bien ancrés, bien plantés grâce à des racines solides.
La seconde a axé son intervention sur la "punition" en proposant un petit exercice aux présents.
Et là, une fois de plus, nous avons pu voir combien tout s'imbrique : on ne peut pas (ou difficilement) faire de montessori (ou autres pédagogies alternatives) sans pratiquer à la maison une éducation respectueuse, non-violente. Et à contrario on a beau pratiquer à la maison une éducation respectueuse, non-violente mais si l'école elle ne respecte pas notre enfant dans son rythme, ses évolutions, ses besoins, ses apprentissages.. l'enfant y perd aussi tellement, et l'adulte qu'il deviendra demain également.
Nous sommes donc partis, plus que jamais, convaincus que c'est ce type d'école que nous souhaitons pour notre fille. Nous sommes donc partis, plus que jamais, convaincus que nous devons continuer à essayer d'offrir une éducation pleine d'amour, de respect et sans lutte de pouvoir à notre enfant.
Mais nous sommes aussi partis avec des éclairages sur certaines choses que nous vivons à la maison. Car on a beau vouloir faire au mieux, parfois, on perd de vue certaines choses...
Nous avons retenu plusieurs pistes de cette petite soirée que nous essayons de (re)mettre en place :
1 - le rangement : nous avons un soucis depuis quelques semaines au niveau du rangement avec lulu. Elle sort beaucoup de choses à la fois et ne veut pas ensuite ranger. Du coup, par fatigue, par lassitude, soit on range, soit on s'énerve... bref, on était un peu dans l'impasse ces derniers temps, nous-même désarmés face à quelle attitude adopter.
Suite à la conférence nous avons compris que le problème principale est que nous nous sommes laissés envahir et qu'il y avait bien trop de jouets dans le salon. Il était donc évident que lulu sortait tout et ne pouvait pas ensuite ranger. Nous avons donc proposé à Lucile de faire un tri de ses jouets, certains restant dans le salon (endroit où elle joue le plus), d'autres allant dans sa chambre, d'autres enfin étant soit rangés dans des cartons, soit emportés chez ses grands-parents. Elle a donc choisi de garder tout ce qui concerne l'univers "bébé" et "cuisine" dans le salon, plus le coin "créatif-travail". Une partie "bébé-cuisine-jeux de construction..." va être amenée chez pépé et mémé pour renouveler le stock de jouets et le reste sera rangé dans sa chambre là aussi pour remplacer certains jouets trop "bébé" désormais.
Nous savons que cette nouvelle "réorganisation" de l'espace de lulu va clarifier "son esprit" et simplifier du coup le rangement, mais nous savons aussi que cela va nous permettre de remettre au clair "nos enjeux". En effet, si elle ne range pas d'elle-même (ce qu'elle fait assez souvent quand même), nous devrons garder en tête que ce n'est pas très grave (ce qui est plus facile quand il n'y a pas la succursale de toys à ranger !) et que nous devons avoir des attentes réalistes par rapport à notre puce.
2 - les peurs : j'en avais déjà parlé, mais comme le sujet a été abordé aussi, ca a été l'occasion de me faire une petite piqûre de rappel. En effet, étant d'un naturel assez angoissé, je dois veiller à ne pas transmettre à Lucile mes peurs (qu'elle tombe, se blesse...) et du coup entraver son autonomie. La formatrice montessori a ainsi rappelé que "toute aide inutile est une entrave à l'autonomie de l'enfant"... c'est tellement vrai. C'est une chose sur laquelle je dois vraiment travailler quotidiennement.
3 - être heureux : bah oui, là c'est une porte ouverte enfoncée... mais pourtant, elle me fait toujours du bien celle-ci. C'est lors de la précédente réunion montessori qu'un déclic s'était produit chez moi me faisant comprendre que je devais essayer de mettre en place les choses qui m'intéressent pour être une adulte totalement heureuse et épanouie... et du coup une maman également au mieux dans ses baskets. Là encore, cette notion a été rappelée. Et oui, pour être des parents à l'écoute, patients... il faut être des adultes qui prennent soin d'eux-même, s'écoutent, veillent à respecter leurs besoins. Pour ma part, je sais que mon accomplissement passera par un changement de voie professionnelle. Même si j'aime mon travail, il a trop de composantes qui me pèsent et j'ai vraiment d'autres aspirations. J'ai entamé ce chemin en novembre dernier avec la formation "signe avec moi" et la mise en place, depuis, des ateliers de langue des signes pour bébé. Je continue dès le mois prochain mon cheminement avec une semaine de formation Montessori. En juin, si j'en ai la possibilité (financière et logistique) je voudrais suivre une formation de portage spécifique... bref, petit à petit, j'essaie de me donner les moyens d'être une adulte totalement épanouie pour pouvoir, à mon tour, transmettre cette volonté là à mes enfants : celle de se donner les moyens d'être heureux.